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Si vous commencez à utiliser du cannabis pendant l’adolescence, si vous en consommez plus que quelques fois par semaine ou si vous prenez des doses très élevées de THC et de faibles doses de CBD, vous courez le risque d’éprouver de graves problèmes de santé mentale. Ceux-ci comprennent : l’anxiété et la dépression, et des troubles psychotiques, y compris la schizophrénie et le trouble bipolaire, et la dépendance au cannabis.

Pour en savoir plus sur la façon de réduire vos risques, consultez les directives d’usage de cannabis à faible risque.

Anxiété et dépression :

Les recherches ont montré que les adolescents ayant un niveau élevé d’anxiété pourraient commencer à utiliser le cannabis à un âge plus jeune, et ils peuvent augmenter la quantité et la fréquence d’usage plus rapidement que d’autres adolescents. Les adolescentes qui souffrent de dépression peuvent également utiliser de plus grandes quantités de cannabis plus souvent que leurs camarades.

L’usage fréquent du cannabis comme automédication contre l’anxiété et la dépression, plutôt que le développement de compétences d’adaptation saines, peut rendre plus difficile la guérison de ces troubles.

Il existe des données contradictoires sur le cannabis et son efficacité pour traiter l’anxiété. Si vous utilisez du cannabis pour traiter votre anxiété ou votre dépression, ou que vous envisagez d’essayer, parlez-en avec votre fournisseur de soins de santé.

Troubles psychotiques :

Il n’est pas recommandé d’utiliser du cannabis si vous avez des antécédents familiaux ou personnels de psychose, de schizophrénie ou de trouble bipolaire.

La plupart des utilisateurs du cannabis ne développeront pas une schizophrénie, mais chez les personnes vulnérables en raison d’antécédents familiaux ou d’autres facteurs de risque, l’usage de cannabis peut augmenter ce risque. C’est particulièrement vrai si la personne commence à consommer du cannabis à un jeune âge ou en consomme fréquemment.

Les symptômes psychotiques chroniques peuvent aussi apparaître lorsque le cannabis est utilisé fréquemment ou lorsqu’on commence à en consommer à un jeune âge. Ils peuvent persister même après l’arrêt de la consommation de cannabis. Cela peut ne pas survenir chez tous les utilisateurs de cannabis, mais le risque est considérablement accru lorsque la consommation se prolonge sur une longue période.

En ce qui concerne les troubles comme le trouble bipolaire, provoquant des épisodes maniaques ou de psychose, le cannabis fait augmenter la probabilité que ces épisodes surviennent.

Dépendance 

La dépendance à une drogue est une maladie chronique grave et récurrente. Le trouble d’utilisation du cannabis est « un mode problématique d’utilisation du cannabis conduisant à une altération du fonctionnement ou à une souffrance qui sont cliniquement significatives ».2 Environ 9 % des utilisateurs de cannabis développent une dépendance, comparativement à l'alcoolisme qui touche 23 % des utilisateurs. Les personnes qui deviennent dépendantes au cannabis peuvent avoir de la difficulté à arrêter ou à diminuer leur consommation, ou ressentir des symptômes de sevrage, parmi lesquels : anxiété, irritabilité, maux d’estomac, perte d’appétit, perturbation du sommeil et dépression.2

Voici des signes de dépendance :

  • être en état de manque;
  • ne pas assumer d’importantes responsabilités au travail, à l’école ou à la maison;
  • abandonner des activités sociales ou professionnelles importantes;
  • une utilisation du cannabis plus fréquente ou en plus grande quantité pour obtenir les effets désirés;
  • avoir de la difficulté à diminuer sa consommation ou à la contrôler.

Si vous ou l’une de vos connaissances êtes aux prises avec des problèmes de dépendance, communiquez avec le Service centralisé d’aide aux jeunes alcooliques et toxicomanes au 1 877 710-3999, ou le service d’aide contre les dépendances du Manitoba en composant le 1 855 662-6605.


1Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, DSM-5.
2Association des infirmières et infirmiers du Canada, p. 7.