Troubles concomitants

Que sont les troubles concomitants?

L’usage de substances et les troubles de santé mentale coexistent souvent. Quand ces troubles sont présents en même temps, on dit que la personne souffre de troubles concomitants, qu’on appelle aussi troubles jumelés, troubles cooccurrents, diagnostic double ou comorbidité.

Les indicateurs de la consommation de substances et des problèmes de santé mentale sont semblables et comprennent les changements d’humeur, de comportement et de relations, une baisse du rendement scolaire, et l’abandon de passe-temps ou d’activités de loisirs. L’usage problématique de substances peut parfois ressembler à une maladie mentale (p. ex. les gens qui consomment de la marijuana de manière chronique peuvent manifester des symptômes semblables à ceux de la dépression clinique).

Les jeunes risquent davantage d’avoir des problèmes de consommation de substances et de santé mentale quand ils vivent une situation de grave conflit familial, quand la gestion familiale est faible ou inappropriée, s’ils ont subi des sévices physiques ou sexuels, ou si un des parents ou les deux ont un problème de santé mentale ou d’usage de substances.

Qu’est-ce qui vient en premier : le problème de consommation de substances ou le problème de santé mentale?

Cela varie et peut être difficile à déterminer. Les deux sont souvent entremêlés et reliés. On a constaté qu’autant certaines maladies mentales augmentent l’incidence de la consommation de substances, autant la consommation de substances augmente le risque d’avoir des problèmes de santé mentale.

Problèmes de santé mentale concomitants les plus courants

Les troubles concomitants couvrent une vaste gamme de combinaisons particulières de troubles. Chez les jeunes qui ont des problèmes de consommation de substances, les problèmes de santé mentale concomitants les plus courants sont les suivants :

  • La dépression : La dépression précède souvent l’usage problématique de substances. La plupart des substances (p. ex. alcool, marijuana) que les jeunes utilisent pour faire face à la dépression aggravent la dépression quand elles sont consommées de manière chronique.
  • L’anxiété sociale : Quand un jeune essaie l’alcool ou d’autres drogues, la diminution de l’anxiété qu’entraîne la substance peut encourager sa consommation continue.
  • Le stress post-traumatique : L’incidence de stress post-traumatique est beaucoup plus élevée quand le jeune a été victime de sévices sexuels ou physiques. Les gens qui souffrent de stress post-traumatique utilisent souvent les substances pour aider à engourdir leurs émotions douloureuses et maîtriser leur colère.
  • Les troubles des conduites : Ces troubles sont étroitement liés à l’usage problématique de substances et les précèdent habituellement. Ils sont aussi souvent associés au THADA. Les jeunes qui ont un trouble des conduites sont portés à prendre des risques et ils consomment souvent une gamme de substances pour l’excitation et l’euphorie qu’elles leur apportent.
  • Les troubles de l’alimentation : Les troubles de l’alimentation commencent généralement à l’adolescence. Les jeunes qui ont un trouble de l’alimentation ont tendance à consommer des substances qui coupent l’appétit, comme la nicotine, l’alcool ou des stimulants (p. ex. comprimés minceur, comprimés de caféine, speed, cocaïne).

Sources et ressources :

^ haut de la page


 

Écoles en santé Manitoba. Une association de:
Santé | Éducation et Apprentissage de la petite enfance | Enfants en santé Manitoba