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Avril 2021:

Le 30 avril 2021

Lettre de Louis Riel à sa femme, Marguerite Riel, écrite en prison, à Regina, le 5 octobre 1885 – Soumise par Brian Hubner, archiviste aux Archives et collections spéciales de l’Université du Manitoba


« Figure emblématique des Métis et des Autochtones, Louis Riel est peut être le Manitobain ultime et la figure la plus tragique de l’histoire canadienne. Parmi ses nombreux autres écrits, il s’agit d’une lettre qu’il a envoyée à sa famille au cours des semaines qui ont précédé son exécution le 16 novembre 1885. La lettre montre clairement : "... une préoccupation touchante pour tous les membres de sa famille."1 Il s’informe de la santé de sa femme et lui demande d’envoyer ses salutations à ses frères et à ses sœurs, à ses beaux frères et à ses belles sœurs, à son père et à sa mère ainsi qu’à d’autres personnes. Plus touchant encore, il lui demande d’embrasser leurs deux enfants pour lui. Sa lettre témoigne de sa foi religieuse profonde quand il veut que Marguerite demande aux enfants de prier Dieu de lui donner de la force. Riel, qui était doué d’une imagination vive et poétique, pensait que la Vierge Marie le protégerait contre la pendaison et lui permettrait en définitive d’échapper à son destin.



« En 1995, les Archives du Manitoba ont acheté cette lettre à des enchères. Les Archives ont fait preuve de prévoyance en préservant cette partie importante du patrimoine de tous les Manitobains, et des Canadiens, qui enrichit notre compréhension de cette tranche importante de notre histoire. »


References:
  1. ^ George F.G. Stanley, ed., The Collected Writings of Louis Riel, Vol. 3, (Edmonton: University of Alberta Press, 1985), p. xlvi.


Texte original reçu en anglais.

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Le 16 avril 2021

Photographie d’employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson dans l’abri antiaérien situé au sous sol inférieur de Beaver House, le siège de la Compagnie de la Baie d’Hudson, en 1941 – Soumise par Anne Morton, archiviste aux Archives du Manitoba de 1981 à 2006 (aux Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson pour la plus grande partie de cette période)


« C’est l’une des sept photographies publiées dans le magasine The Beaver (décembre 1941, p. 56 à 58) qui étaient incluses dans l’article " London Letter ", daté du 6 octobre 1941.1 Les autres photos montrent les ruines des immeubles avoisinants et, dans l’abri antiaérien, les lits superposés des employés qui se portaient volontaires pour surveiller les incendies la nuit [provoqués par les bombes incendiaires]. Au nombre des bénévoles figurait Alice Johnson, qui a occupé les fonctions d’archiviste de la Compagnie de la Baie d’Hudson de 1954 à 1968.



« Comme n’importe quel autre document, une photographie peut dire beaucoup de choses. Elle montre un homme debout et quatre femmes assises. Comme la photo est d’abord parue dans le contexte d’un article, on sait pourquoi ces personnes se trouvent dans un si petit espace. Elles se protègent des raids aériens au sous sol inférieur de Beaver House. On disait aux employés d’apporter dans l’abri tous les documents qui se trouvaient sur leur bureau. De cette façon, si le bureau était détruit, la Compagnie de la Baie d’Hudson disposait toujours de ses documents courants pour poursuivre ses activités commerciales. La guerre rend encore plus évidente la fragilité inhérente des documents papier. En 1939, on a, pour des raisons de sécurité, déménagé les Archives au Hexton Manor, dans le Hertfordshire, où résidait le gouverneur de la Compagnie de la Baie d’Hudson, Patrick Cooper.

« Aussi étrange que puisse sembler le décor, et aussi inconfortablement tassés les uns sur les autres que sont les gens, la photo semblerait encore plus insolite, si elle montrait quatre hommes assis, dont trois à une machine à écrire. En effet, la machine à écrire était la machine des femmes. À la fin des années 1800, le mot "dactylo" désignait tant la femme qui utilisait la machine à écrire que la machine elle même. La dactylographie a remplacé l’écriture à la main comme moyen de copier les documents parce qu’elle était plus rapide et plus efficace. Les femmes ayant les doigts plus fins, on croyait que la dactylographie était un travail qui leur convenait particulièrement. La machine à écrire a donc ouvert l’accès au travail de bureau pour les femmes. Malheureusement, mais non contre toute attente, les femmes qui travaillaient dans un bureau étaient – et sont – moins bien rémunérées que les hommes. Aux États Unis, la colère soulevée par cette injustice a conduit à la formation du « 9 to 5 Movement ».

« On peut voir clairement les mains de la femme se trouvant le plus près de nous, qui sont posées sur le clavier. Les documents, qu’ils soient écrits ou dactylographiés, sur papier ou sur tablette d’argile, ont été créés à la main pendant des siècles, que ce soit en pressant sur des touches ou en tenant une plume fontaine. Quelle sera l’incidence de la "technologie de dictée" ou de la "conversion parole texte" quand on n’aura plus besoin d’écrire à la main? Cela reste à voir. Les documents écrits à la main sont de moins en moins utilisés comme moyen de communication courant. Cette situation commence déjà à avoir une incidence sur la recherche historique. Il y a déjà des gens qui ont de la difficulté à lire l’écriture à la main, même l’écriture à la main moderne. Auparavant, seuls les historiens spécialistes de l’histoire médiévale devaient étudier la paléographie. Est-on arrivé à l’époque où il faudra enseigner aux historiens spécialistes des ères historiques plus récentes comment lire l’écriture à la main? Je peux comprendre la situation. Aux Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson, j’ai d’abord travaillé avec des documents du XXe siècle, avec le regretté Alex Ross. Malgré la noblesse de la plume, j’étais très heureuse de travailler avec des documents dactylographiés. Peut être même que certains de ces documents ont été dactylographiés par les femmes que l’on voit sur cette photographie? »


Références:
  1. ^ L’article au complet et d’autres textes sur le personnel de Londres en période de guerre peuvent être consultés sur le site Web d’Histoire Canada. https://www.canadashistory.ca/archive. Autres ressources dignes d’intérêt : Deirdre Simmons, Keepers of the Record: The History of the Hudson’s Bay Company Archives, McGill-Queen’s University Press, 2007, et le film 9 to 5: The Story of A Movement, sur application vidéo de PBS.


Texte original reçu en anglais.

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Le 9 avril 2021

Registres de présences scolaires, Woolwich School, 1952-1968 – Soumis par Ernest N. Braun, enseignant à la retraite et historien amateur local


« Les gens de ma génération ont fait la transition, de l’ancienne école rurale à une seule classe, aux écoles centralisées des villes voisines. À l’époque, nous ne trouvions pas étrange qu’un seul enseignant enseigne à 28 élèves de différents niveaux (de la maternelle à la 9e année) dans une même classe. De fait, en entendant d’avance ce que j’allais apprendre l’année suivante et en revoyant la matière apprise les années précédentes, je profitais d’une expérience d’apprentissage complète qui serait très difficile à reproduire aujourd’hui, même avec les ordinateurs Chromebooks que l’on trouve partout et l’enseignement individualisé. Les registres de présences scolaires de ces écoles de district ont été en grande partie repris par le gouvernement et sont maintenant conservés aux Archives, où vous pouvez vérifier quels jours vous avez manqué l’école et, souvent, lire les plans de leçon de chaque année. La matière couverte est révélatrice de l’étendue de la culture. S’ils voyaient la division non abrégée, l’usage de l’apostrophe et des possessifs, l’observation de la nature et la géographie en 4e année, et s’initiaient à la calligraphie à la plume, les élèves apprenaient aussi la danse n°5 des Danses hongroises de Brahms et le dessin en perspective centrale, alors que les élèves de 7e année étudiaient Hamlet et Othello. L’histoire de l’Europe, l’histoire du Canada, la géographie du monde, l’analyse grammaticale détaillée, la physiologie du corps humain, le système solaire et beaucoup d’autres matières formaient le reste du programme d’études. Il n’est guère étonnant que je considère ces années comme mes meilleures années scolaires. »



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